Trois mois après la déroute de son équipe face à Trinité-et-Tobago (2-1) alors qu'un match nul lui aurait offert son billet pour la Russie, Arena qui a démissionné au lendemain de cet échec retentissant, est sorti de son silence.
"Tout le monde n'était pas sur la même longueur d'onde, n'avait pas le bon état d'esprit et la même perception de notre situation", a déclaré Arena, selon des propos rapportés par le magazine Sports Illustrated.
"Il n'y avait pas d'alchimie, l'équipe n'avait pas les qualités habituelles d'une équipe des Etats-Unis", a poursuivi Arena.
Le technicien américain qui avait déjà entraîné les Etats-Unis de 1998 à 2006, a également souligné que "son équipe ne disposait pas de joueurs parmi les plus talentueux, sans parler des blessés".
Selon Arena qui a conduit 'Team USA' en quarts de finale du Mondial 2002, le meilleur résultat de son histoire, un seul des joueurs alignés lors du match contre Trinité-et-Tobago aurait eu sa place dans la sélection américaine en 2002, en parlant du prodige de Dortmund, Christian Pulisic.
S'il n'a pas mis en cause directement son prédécesseur Jürgen Klinsmann, limogé en novembre 2016 après deux défaites pour commencer le 5e et dernier tour des qualifications de la zone Concacaf, Arena a présenté sa tâche comme "une montagne à gravir" : "On a réussi une partie de l'ascension, avant de glisser sur la fin", a-t-il constaté.
Arena a toutefois assumé ses responsabilités dans cet échec alors que les Etats-Unis ne participeront pas à la phase finale de la Coupe du monde pour la première fois depuis 1986.
"C'est quelque chose que je ne digère pas, la vie continue, mais je n'en ai pas honte, parce que nous, le staff, l'équipe, la fédération, avons donné le maximum", a-t-il admis.
"Peut-être va-t-on en tirer des leçons, il y a beaucoup à apprendre de cet échec, on a beaucoup à apprendre dans ce pays pour améliorer le football dans ce pays", a conclu Arena.