Le Grec, 'Kostas' Mitroglou, 30 ans, est arrivé sur les bords de la méditerranée à l'inter-saison 2017. Blessé, il laisse de nombreux amateurs de football sceptique quant à son rendement devant le but, mais les dirigeants marseillais sont sûrs de leur choix.
Le début de saison a été extrèmement poussif, ayant du mal à combiner avec des joueurs rapides comme Payet ou Thauvin. Mitroglou est donc devenu le véritable bouc-émissaire des supporteurs marseillais. Il est vrai que son rendement n'était clairement pas suffisant aux yeux de tous, 2 buts en 23 journées de Ligue 1, ce qui lui a valu de nombreuses minutes sur le banc.
Il est vrai, qu'arriver blessé dans un nouveau club, un nouveau championnat, un nouveau pays dont on ne parle pas la langue, n'est pas vraiment idéal pour s'adapter rapidement à un système de jeu.
Une longue adaptation
Mais Mitroglou est arrivé à Marseille avec une réputation de guerrier qu'il a largement démontré lors de ses passages au Benfica et à l'Olympiakos où il a prouvé qu'il était un réel buteur. En deux saisons avec le club portugais et 74 matches joués, il a inscrit 38 buts, c'est à dire un but toutes les deux apparitions avec le maillot lisboète.
Alors oui, il a mis quelques mois à s'adapter à notre championnat de France, mais son mental de guerrier et son envie de prouver qu'il peut réussir lui ont permis de retrouver les qualités de numéro 9 que pleurent aujourd'hui les supporteurs des deux clubs cités plus haut. Il est aujourd'hui l'attaquant le plus prolifique de Ligue 1, avec un but toutes les 36 minutes en 2018
Un ratio impressionnant @kmitroglou marque toutes les 36 minutes en 2018 en @Ligue1Conforama, il avait inscrit 2 buts lors de la phase aller https://t.co/y8iq0qABIO #OMLOSC pic.twitter.com/1JDO40qbAU
— Ligue 1 Conforama (@Ligue1Conforama) 23 avril 2018
Mitroglou est un joueur humble, qui se bat sur tous les ballons comme un certain Ocampos, et il suffit de voir lorsqu'il marque. Le grec ne célèbre jamais ses buts directement, il va en premier lieu remercier celui qui a effectué la passe décisive. Une preuve de sa reconnaissance envers ses coéquipiers qui l'ont aussi aidé à s'intégrer au mieux dans un club comme l'OM : "On a tous voulu aider Kostas" avait annoncé Dimitri Payet. C'est un joueur au grand coeur qui pourrait mourir pour le maillot, et ça, les supporteurs marseillais en raffolent.
Concernant ses qualités footbalistiques, Mitroglou est un pur numéro 9 dans le style de Fernando Morientes. C'est un attaquant costaud capable de jouer en pivot, et aux cotés de joueurs comme Payet, Thauvin et Ocampos c'est un véritable atout. Son jeu de tête, il l'a prouvé, est extrèmement important et apporte le danger dans n'importe quelle défense. Enfin sa finition, il l'a retrouvé, la confiance aussi et c'est de très bonne augure dans une fin de saison determinante pour l'OM mais aussi pour la saison prochaine.
Pour le futur ?
Le futur de l'Olympique de Marseille est encore très flou, il dépendra de sa qualification ou non à la Ligue des Champions, des éventuels départs ou arrivées, mais une chose est sûre, Mitroglou doit rester. Dans le système de jeu que met en place Garcia, il a sa place. Sa très bonne entente avec des joueurs techniques et rapides comme Payet par exemple peut devenir une arme offensive de très grande qualité. Face à Dijon (5-1) par exemple, il est présent dans les cinq actions qui mènent aux buts, directement ou indirectement, mais il est dedans.
Il a annoncé tout recemment se sentir bien à l'OM, il devrait donc rester du côté de la cité phocéenne la saison prochaine. Pour ce qui est de Thauvin ou Payet rien n'est encore sûr, mais avec une dynamique bien enclenchée, le Grec est capable de très belle chose.
Kostas Mitroglou fait de plus en plus l'unanimité à Marseille, que ce soit dans les tribunes ou au sein du club, et il en est conscient. Il récupère la confiance nécessaire pour porter l'OM dans les moments où on a besoin de lui et c'est le genre de joueur dont le club avait besoin. En lui souhaitant un avenir radieux sur les bords de la méditérranée, Marseille compte sur toi, 'Mitrogol'.