OM-Rennes, le rebond
Est-ce que vous imaginiez jouer une finale de coupe d'Europe? "Après Rennes, peut-être pas", sourit Valère Germain. Le 10 septembre, l'OM s'effondre contre les Bretons (3-1) dans la foulée d'une raclée à Monaco (6-1). Le Vélodrome est furibard et réclame la tête de Rudi Garcia.
"On s'était dit après Monaco et Rennes que c'est dans ces moments-là qu'on allait voir les hommes, les vrais, raconte Dimitri Payet. Est né un groupe et une force de caractère" qui les ont emmené tout près d'un trophée européen et à deux points de la Ligue des champions.
Nice-OM, le déclic
Le 1er octobre, Marseille en redressement est baladé à Nice, mené 2-0 au bout d'un gros quart d'heure. Mais l'équipe va renverser le match en 22 minutes, dans le sillage de Lucas Ocampos, auteur d'un doublé dans son style très protéiné, et l'emporte 4-2. "Nous nous sommes montré certaines choses, surtout du caractère", résume Payet. Beaucoup de joueurs (Amavi, Luiz Gustavo...) en ont parlé comme du déclic de la saison.
OM-PSG, à quelques secondes près
L'OM ne gagne toujours pas ce "Clasico" le 22 octobre mais bouscule vraiment le Paris SG (2-2), qui n'égalise qu'à la dernière seconde grâce au génie d'Edinson Cavani, qui signe un coup franc direct. Cette fois les Olympiens ont vraiment rivalisé avec l'ogre et s'aperçoivent qu'ils peuvent se sublimer dans les gros matches.
OM-OL, maudit Olimpico
Le tournant négatif de la saison a lieu le 18 mars. L'OM manque la mise à mort de Lyon, en crise et relégué à cinq longueurs. Kostas Mitroglou égalise dans les dernières minutes mais Memphis Depay offre la victoire à l'OL à la dernière seconde (3-2) et relance la course au podium. Dévoré au milieu de terrain, le onze de Rudi Garcia a probablement perdu là son billet pour la C1.
OM-Leipzig, le réveil du volcan
Le match de la saison en France. Le 12 avril, dans une ambiance magnifique, l'OM remonte son but de retard sur Leipzig (1-0) au bout d'un scénario de Palme d'Or. Mené (1-0), à nouveau rejoint au score (3-2), Marseille s'impose 5-2 sous un torrent de décibels, avec le but de l'année en C3, un extérieur délicieux de Dimitri Payet, et l'estocade japonaise d'Hiroki Sakai, son seul but olympien. L'exploit est à portée.
OM-Atletico, regrets éternels
Malheureusement l'histoire ne se terminera pas en apothéose. L'occasion manquée de Germain, la bourde Mandanda-Anguissa, la sortie de Payet... Tout jusqu'au poteau trouvé par Mitroglou laissera des regrets à l'OM, qui a encore une fois saboté sa finale d'Europa League, contre l'Atlético Madrid (3-0), un adversaire bien trop supérieur pour se permettre de lui faire tant de cadeaux. Le 16 mai ne rejoindra pas le 26 mai (C1 1993) dans l'histoire du club. Il reste une très belle aventure et la fierté d'avoir atteint la cinquième finale continentale du club, très loin devant tout le football français (deux pour Reims, PSG et Monaco). Trois jours après sa désillusion européenne, l'OM a cru pendant plus d'une heure à une qualification directe pour la très lucrative Ligue des champions la saison prochaine, mais Lyon et Memphis Depay ont fini par l'éjecter du podium de L1.