La Ligue 1 rendra son verdict dans huit journées. Si le haut du tableau semble déjà donner des indications sur le futur champion de France et la composition du podium, le bas de tableau va encore vivre quelques semaines tendues, notamment dans la lutte pour le maintien. Pas moins de sept équipes sont concernées par leur survie dans l'élite. Goal vous propose d'y voir un peu plus clair sur les chances des plus mal lotis du championnat de France.
Angers :
Il y a à peine trois mois, le SCO était englué dans la zone rouge et donnait le sentiment de ne pas pouvoir en sortir. 2018 a pourtant sonné le réveil des Angevins qui ont trouvé un souffle nouveau au point de remonter à la 14e place. Sur les cinq derniers matches, Angers a la meilleure dynamique parmi les candidats au maintien : 7 points engrangés sur 15 possibles.
Le week-end dernier, Angers a subi un revers sur la pelouse du Parc des Princes. Mais il a aussi montré du caractère et n’a pas été loin de ramener un point de son déplacement chez le leader. Malheureusement pour eux, les hommes de Stéphane Moulin sont rentrés avec des regrets, la faute à un manque de justesse et de réalisme qui leur font souvent défaut.
Angers recevra à cinq reprises lors de ses huit derniers matches de la saison, pas vraiment un avantage lorsque l’on sait qu’il ne réussit pas sur ses terres. Avec seulement 16 points remportés dans leur stade, les Angevins sont avant dernier au classement à domicile. Ajoutons à cela des matches contre des gros morceaux (Nice et Marseille). Du costaud est à venir.
Strasbourg :
L’un des deux promus vit une période délicate. Il n’a plus remporté le moindre match en Ligue 1 depuis le 11 février dernier, c’était face à Troyes. Depuis, le RCSA totalise trois défaites et un match nul. Un rythme peu soutenu qui l’a empêché de se mettre définitivement à l'abri.
Dans les grands matches, Strasbourg parvient à se transcender. C’est d’autant plus le cas lorsqu’il évolue à la Meinau. Les Alsaciens ont d’ailleurs remporté plus de la moitié de leurs points dans leur stade (22 sur ses 31). En revanche, l’effectif tire un peu la langue en cette fin de saison, à l’image de Martin Terrier qui est nettement moins efficace qu’en début d’exercice.
Pas moins de quatre matches à disputer face à des concurrents directs. Cette fin de saison s’annonce tendue pour les Strasbourgeois qui devront gérer des matches à quitte ou double. Il lui faudra également négocier des déplacements périlleux à Toulouse, Angers et Amiens, qui chercheront à engranger le maximum de points sur leurs terres.
Amiens :
Les Amiénois restent sur une seule victoire lors des cinq derniers matches. Ils ont empoché 5 points sur cette période. C’est peu, mais plus que certains de leurs concurrents. Après un bon nul décroché sur la pelouse de Dijon, Amiens devra confirmer ce samedi avec la réception de Troyes, qui lutte aussi pour sa survie dans l’élite.
S’il est en souffrance, Christophe Pélissier est l’un des rares entraîneurs de bas de tableau à tenter. Ça a été le cas face à Nantes et il en a retiré une petite mais précieuse victoire il y a deux semaines. Un brin de réussite qu’il espèrera sans doute retrouver dans la dernière ligne droite. L’ASC voyage mieux qu’il ne reçoit, à lui d’en profiter.
Amiens peut ruminer sa fin de saison. Sur ses huit derniers matches, il devra en disputer trois face à des poids lourds de la Ligue 1 : Monaco, Paris et Marseille, les trois lors des quatre dernières journées. Il lui faudra donc faire la différence et prendre de l’avance sur ses concurrents avant ses dernières échéances compliquées.
Toulouse :
Pour la deuxième fois en trois saisons, le TFC doit lutter pour sa survie dans l’élite. Pascal Dupraz n’est plus sur le banc, les résultats ont été meilleurs à l’arrivée de Mickaël Debève mais les Toulousains marquent désormais le pas. Trois petits points seulement inscrits lors des cinq derniers matches. La réception de Strasbourg sera déterminante samedi.
Christopher Jullien et les siens présentent la particularité d’avoir déjà lutté pour le maintien dans un passé pas si lointain. Ils sont déjà parvenus à sortir de la zone rouge alors qu’ils végétaient à la 19e place en début d’année. La défense toulousaine, qui était la satisfaction de la saison passée, ne parvient pas à se montrer aussi redoutable et ça joue sur les résultats.
Le Téfécé devra lui aussi négocier des rencontres périlleuses. Seulement deux face à des concurrents directs. Mais il aura un déplacement compliqué au Groupama Stadium de Lyon, au Roazhon Park de Rennes ou encore au Matmut Atlantique de Bordeaux pour un derby bouillant. Des oppositions qui pourraient encore faire stagner Toulouse.
Troyes :
L’ESTAC reste sur trois défaites de rang. La dynamique est négative et participe au climat tendu chez celui qui occupe la place de barragiste. L’attaque est en panne sèche, la défense est à la peine. Cette fin de saison risque d’être compliquée pour les Troyens qui tenteront de faire le plein à domicile, où ils réussissent le mieux (21 points pris sur les 28).
Relégable à cinq journées de la fin du championnat en 2006, Troyes était parvenu à s’en sortir. Comme Toulouse, il pourra profiter de son expérience passée dans une situation quasiment similaire. Seul bémol, depuis, jamais le club n’est parvenu à garder sa place dans l’élite deux ans de suite.
Programme varié pour les Troyens. Pas le temps de tergiverser, ils se déplacent ce samedi sur la pelouse d’Amiens. Marquer des points serait un point positif pour éloigner la concurrence. Nice, Marseille, Lyon et Monaco seront aussi au menu. Il y a fort à parier que Jean-Louis Garcia saura insister sur la nécessité de faire le boulot avant les chocs.
Lille :
Morose. Voilà le terme qu’il convient d’associer à la dynamique dans laquelle se trouve actuellement le LOSC. Dans le jeu, les hommes de Christophe Galtier vont mieux qu’il y a quelques mois mais cela ne se ressent pas dans les résultats : 3 nuls et 3 défaites lors des 6 derniers matches, dont une ce vendredi face à Monaco après avoir ouvert le score. Pas l’idéal pour aborder le sprint final.
Malheureusement pour les Lillois, rien ne semble plaider en leur faveur. Lâchés par une partie de leurs supporters, ils vont devoir composer sans eux pour quelques semaines au moins. L’attaque montre un léger mieux mais la défense ne rassure pas. Tous les secteurs sont touchés et l’horizon ne semble pas vouloir se dégager pour les Nordistes.
Le calendrier s’annonce lui aussi corsé : une défaite à Monaco ce samedi donc, Bordeaux, Marseille et Saint-Etienne pour les "gros" qu’il lui reste encore à croiser. Amiens, Metz et Toulouse pour les concurrents directs. Les Lillois vont devoir se montrer solides car ils ont face à eux une fin de saison bien sinueuse à négocier.
Metz :
Installé à la place de lanterne rouge depuis la 4e journée, le FC Metz semble condamné depuis quasiment le début de la saison. S’il a initié une folle remontée en janvier dernier, sa dernière victoire remonte au 27 janvier. Depuis, ce sont 4 défaites et 2 nuls pour les Messins en grande difficulté.
Comme pour le LOSC, il apparaît compliqué de dégager du positif même si Frédéric Hantz avait su insuffler un vent nouveau en Lorraine à son arrivée. Touchés moralement, du propre aveu du coach, les Grenats peinent à retrouver la confiance. Avec 9 points de retard sur le premier non-relégable, la tâche s'annonce rude.
L’écart avec le reste de ses compères de la Ligue 1 paraît tellement énorme que cette fin de saison s’annoncera forcément délicate pour le FC Metz. Du lourd avec Lyon, Rennes ou Bordeaux. Du moins lourd avec Nantes ou Caen. Mais aussi des clubs en danger avec Strasbourg, Lille et Amiens. Metz voudra sans doute avant tout retrouver le plaisir.