Gianluigi Buffon
Stop ou encore ? A une journée de la fin du championnat, la fin de carrière du gardien turinois à l'issue de la saison ne fait guère de doutes, mais il manque toujours une annonce officielle.
A 40 ans passés, sa saison a été perturbée par une longue blessure au coeur de l'hiver, mais peut-être aussi par cette incertitude autour de son avenir.
Buffon a été bon, bien sûr, mais pas forcément bien meilleur que Szczesny, son successeur attitré, convaincant quand il a dû remplacer le capitaine, comme dimanche face à la Roma.
S'il arrête, il partira au sommet, comme l'a prouvé son excellent match en finale de la Coupe face à l'AC Milan (4-0) et malgré les regrets liés à la Ligue des Champions et à l'élimination de l'Italie dans la course au Mondial. S'il continue, se posera comme pour beaucoup d'autres avant lui la question de la saison de trop.
Mehdi Benatia
Impeccable jusqu'à Koulibaly... Benatia avait la très lourde tâche de faire oublier le départ de Bonucci et il s'en est très bien sorti, presque jusqu'au bout.
Chiellini souvent blessé, Barzagli sur la pente descendante, Rugani encore tendre, le Marocain s'est retrouvé de fait patron de la défense.
Impitoyable dans le jeu aérien, dur dans les duels, l'ancien joueur du Bayern Munich a, malheureusement pour lui, été pris en défaut au mauvais moment.
Battu par Koulibaly lors de la défaite 1-0 face à Naples, il s'est soudainement retrouvé responsable de la défaite qui aurait pu coûter le titre à son équipe.
Mais la Juve a retourné la situation et la saison du capitaine des Lions de l'Atlas reste très positive, avec en prime un doublé en finale de la Coupe.
Blaise Matuidi
Positive aussi la première année turinoise de l'ancien Parisien, qui a apporté à la Juventus un profil qui lui manquait au milieu de terrain.
Motivé par cette nouvelle aventure, Matuidi s'est vite rendu indispensable, Massimiliano Allegri choisissant pour lui un 4-3-3 dans lequel il s'est épanoui.
Courses incessantes, projections vers l'avant, pressing: on a par moments retrouvé le Matuidi de ses meilleures années parisiennes.
Mais il y a eu aussi quelques périodes creuses, entre blessures et baisse de régime physique, où Matuidi n'a pu que se consacrer au travail de l'ombre.
Douglas Costa
A mi-temps. Si la deuxième partie de saison a été la sienne, la période août-décembre a été compliquée pour le Brésilien, qui a découvert un football moins ouvert qu'en Allemagne.
Mais une fois digérés les préceptes d'Allegri, il a fait beaucoup de dégâts par sa vitesse et ses dribbles.
Après cinq titres de champion en Ukraine et deux en Bundesliga avec le Bayern Munich, il décroche un 8e titre en neuf ans de carrière en Europe. Et il a peut-être même gagné sa place pour le Mondial en Russie avec le Brésil.
Le duo Dybala/Higuain
Ils sont les stars et ils ont été les plus critiqués. Après un début de saison extraordinaire, Dybala a plongé et beaucoup déçu, finissant régulièrement sur le banc avant de se retrouver en fin de saison. Higuain de son côté a traversé au printemps une longue période sans marquer.
Mais on se souviendra de deux de leurs buts, réellement décisifs: celui inscrit dans les ultimes instants par Dybala à Rome face à la Lazio, pour une victoire 1-0 qui a permis aux bianconeri de prendre la tête début mars, et celui marqué à la dernière minute par Higuain à San Siro face à l'Inter lors de la 35e journée, pour un succès 3-2 qui a définitivement assommé Naples.