Le but de Memphis Depay dans les derniers instants face au PSG, dimanche soir au Groupama Stadium, est une illustration parfaite des conséquences positives du management opéré ces dernières semaines par Bruno Génésio. Relégué sur le banc depuis deux matches, l'international néerlandais est entré en jeu pour les 20 dernières minutes de la rencontre avant d'offrir la victoire à son équipe d'une superbe frappe en lucarne. "Bien sûr j'ai de la frustration, reconnaissait-il en zone mixte à l'issue du match. C'est normal, je l'accepte. On peut essayer de tout me faire, me sortir de l'équipe, je vais revenir parce que je suis incassable". Des mots qui révèlent comment Bruno Génésio peut en tirer le meilleur. Et la règle vaut aussi pour d'autres.
De la concurrence sur toutes les lignes
Alors qu'une équipe type s'était dégagée des compositions depuis un certain temps, difficile d'établir aujourd'hui une hiérarchie claire à certains postes clés. Si la défense centrale et les statuts de Lucas Tousart, Nabil Fekir et Mariano sont quasiment immuables, les latéraux, le milieu de terrain et les attaquants de côté semblent soumis à une rotation qui maintient tout le monde concerné. "Il y a une dynamique positive avec des joueurs qui ont envie de se surpasser et de gagner ensemble, expliquait Génésio en conférence de presse. Il y a aussi le talent". Et une bonne dose, à l'image de Tanguy Ndombélé dont les entrées en jeu fracassantes ont fini par lui attribuer une place dans le onze de départ.
Plus haut, Houssem Aouar, qui avait l'avantage sur Memphis Depay, devra désormais se battre pour une place à même de varier entre l'axe et les côtés. Maxwel Cornet, irréprochable dans l'investissement et plus généreux dans ses statistiques, verra le retour de Bertrand Traoré contester sa bonne forme du moment. Enfin, les cartes semblent également redistribuées chez les latéraux. Face au PSG, Rafael et Ferland Mendy faisaient d'ailleurs partie, avec Nabil Fekir, des trois joueurs lyonnais ayant touché le plus de ballons. Fernando Marçal et Kenny Tete, tous les deux titulaires jusqu'à lors, devront montrer qu'ils peuvent eux aussi tenir la cadence. Alors que l'échéance de la Coupe d'Europe approche et que les chocs pour la lutte à la seconde place s'annoncent, l'OL se sait désormais armé à tous les niveaux. Bruno Génésio, souvent chahuté pour ses choix, n'y est pas étranger.