La Super League (CSL) s'ouvrira par le derby de Guangzhou entre l'intouchable Evergrande de l'entraîneur italien Fabio Cannavaro, champion sans discontinuer depuis 2011, et ses rivaux du R&F.
Au revoir Tevez, bonjour Mascherano
Un Argentin peut en cacher un autre. Arrivé en grande pompe au ShanghaÏ Shenhua, Carlos Tevez est retourné cet hiver dans son pays natal, lesté par les critiques de fans lui reprochant son manque d'implication, mais avec un compte en banque tout autant alourdi --il a été durant une saison le footballeur le mieux payé de la planète.
C'est Javier Mascherano, son ancien coéquipier en sélection et à West Ham, qui lui succède en haut de l'affiche de la CSL : le défenseur, en fin de course à 33 ans après huit ans à Barcelone, a rejoint le Hebei Fortune pour être la recrue phare de l'intersaison chinoise.
Si certains fans, échaudés par l'échec Tevez, ont accueilli avec scepticisme l'arrivée de "Masche", le joueur a assuré qu'il n'allait pas en Chine en touriste, mais bien pour gagner sa place en vue de la Coupe du monde. A Qinhuangdao, il évoluera aux côtés de son compatriote Ezequiel Lavezzi et sous les ordres du Chilien Manuel Pellegrini, ex-Manchester City.
Plus de taxes, moins de stars étrangères
Le robinet d'or, qui irriguait de millions de dollars le marché pour attirer des stars, est coupé: la Fédération chinoise (CFA) a instauré de nouvelles règles, plus strictes, dont l'impact a déjà été visible cet hiver, avec moins d'arrivées d'étrangers.
La CFA a déjà imposé une taxe équivalente au montant du transfert des joueurs étrangers s'il dépassait 45 millions de yuans, mais le cas de Cedric Bakambu, cédé par Villarreal au Beijing Goan, a révélé des failles dans la législation.
Les clubs voulant échapper à la taxe pourront désormais se voir retirer des points au classement, a menacé la CFA.
Pour la Fédération, la stratégie est claire: favoriser l'émergence de talents locaux, en vue de rendre compétitive la sélection nationale. L'argent de la taxe est d'ailleurs reversé à un fonds pour le développement des jeunes joueurs chinois.
Grande saison pour Cannavaro et Evergrande
Au Guangzhou Evergrande, la star est sur le banc : l'Italien Fabio Cannavaro, champion du monde en 2006 et Ballon d'or la même année, doit mener son équipe à un huitième titre d'affilée, une performance jamais vue qui, de l'avis des spécialistes, semble difficile à accomplir.
Arrivé en novembre à la place du Brésilien Luiz Felipe Scolari, le technicien napolitain a déjà mené Tianjin de la D2 à la D1, mais ses résultats seront scrutés de près à la tête d'une des grosses écuries du continent, où il avait échoué comme entraîneur une première fois en 2015.
Le club de Canton, avec le Colombien Jackson Martinez, ne s'est pas renforcé significativement durant l'intersaison, mais il peut déjà s'appuyer sur un premier titre: la Supercoupe, remportée lundi face au Shanghaï Shenhua (4-1).
Pereira pour faire oublier Villas-Boas
L'une des curiosités de la saison sera le Shanghaï SIPG, club très ambitieux mené par ses Brésiliens Hulk et Oscar mais encore jamais titré. L'ancien entraîneur portugais André Villas-Boas a été poussé vers la sortie et remplacé par son compatriote Vitor Pereira, son ancien adjoint à Porto.
La pression est donc grande sur les épaules de l'ancien technicien de Munich 1860. Mais ses débuts sont convaincants: son équipe s'est qualifiée pour la Ligue des champions asiatique, puis a gagné ses deux premiers matches de phase de poule.