C'est dans la peau de l'outsider que Les Herbiers, 15èmes de National 1, vont affronter Auxerre ce mardi (18h45). Et pour tirer leur épingle du jeu, ils pourront compter sur Ambroise Gboho, arrivé l'été dernier après une saison pleine à Épinal. Passé par Rennes, où il n'a jamais joué avec l'équipe première, l'attaquant de 23 ans s'apprête à disputer son premier huitième de finale de Coupe de France. "C'est un match dont j'ai rêvé, nous dit-il. L'AJA, c'est un très bon tirage, même chez eux. C'est un grand club, avec un grand stade, ça va être magnifique."
Buteur vendredi à Concarneau en championnat (2-2), Ambroise Gboho arrive en pleine confiance : "Je viens de marquer mon 6e but. J'ai calé avant les fêtes, mais là, c'est reparti. J'avais besoin d'une bonne bouffée d'air. Le repos m'a fait du bien et m'a permis de repartir avec les idées claires." Malgré le départ de l'entraîneur Frédéric Reculeau mi-janvier, remplacé par son adjoint Stéphane Masala, Gboho parfait son retour en forme et promet un beau visage dans l'Yonne : "C'est un match couperet, un match que j'aime où il n'y a pas à réfléchir. On doit juste tout donner pour passer. En Coupe de France, tout se joue sur un match. Pour l'instant, on a eu de la chance au tirage. On a su répondre présent à chaque fois, alors pourquoi pas à Auxerre ?"
Si Les Herbiers se qualifient, il devrait mener le cri de guerre
"Jouer comme ça, sans cogiter, à l'instinct, ça me convient parfaitement", précise Ambroise Gboho, passionné de guitare en dehors des terrains. Ami du milieu de terrain rennais James Léa-Siliki, il est aussi l'oncle de Yann Gboho, l'international U17 du club breton. "On est souvent au téléphone ensemble et quand je peux aller le voir, je vais le voir jouer à Rennes", raconte le jeune tonton, heureux de constater qu'un autre membre de la famille est susceptible de percer à Rennes ou ailleurs dans les prochains années voire les prochains mois.
De son côté, Ambroise Gboho ne fait pas de son "échec" à Rennes une fatalité. "J'aurais voulu percer là-bas, reconnaît-il. Mais je n'ai pas envie de me lamenter pour autant. Si Rennes ne m'a pas fait signer, c'est que je ne devais pas signer là-bas." À l'Abbé Deschamps, il tentera de "faire mal" avec sa vitesse et sa percussion balle au pied. Pour, peut-être, terminer sur une dose de bonne humeur. "C'est moi qui mène les cris de guerre, rappelle l'attaquant. J'aime bien mettre l'ambiance." Le rendez-vous est pris, en attendant un éventuel exploit.
Propos recueillis par Benjamin Quarez