"Aider Besiktas à remporter des trophées" : c'est l'objectif que s'est fixé le défenseur international en arrivant. Et cela tombe bien, car le double champion en titre, rêve désormais d'un destin européen.
Les 'Aigles Noirs' ont idéalement débuté en Ligue des champions, en allant d'abord moucher Porto sur ses terres (1-3), puis en étouffant Leipzig à Istanbul (2-0). Une victoire à Monaco, mardi (20h45), conforterait leur emprise sur le groupe G.
Trois Ligues des champions
Pour aller le plus loin possible, les supporters de Besiktas comptent sur leur recrue de classe mondiale qui, en plus de sa hargne, apporte dans ses bagages une riche expérience européenne accumulée en 10 ans de service au Real Madrid et en sélection nationale.
Avec les 'Galactiques', le rugueux défenseur a notamment remporté trois fois la C1 en 2014, 2016 et 2017 et trois titres de champion d'Espagne en 2008, 2012 et 2017.
Handicapé par les blessures, le Brésilien de naissance avait progressivement perdu son statut de titulaire à la fin de son séjour à Madrid au profit du Français Raphaël Varane. À Besiktas, le vainqueur de l'Euro-2016 avec le Portugal fait d'office figure de joueur clé.
"Il n'y a pas grand-chose à dire sur Pepe. On connaît sa carrière, sa réussite et son caractère", souligne l'entraîneur de Besiktas, Senol Günes.
Surnommé 'le Patron' par la presse sportive turque, Pepe s'est déjà imposé comme une pièce maîtresse sur le terrain, mais également un meneur dans les vestiaires. À tel point que la direction du club a recommandé à Senol Günes de le nommer capitaine.
Pour s'intégrer, Pepe a pu compter sur l'aide des lusophones de l'équipe, à commencer par son compatriote Quaresma, qu'il a consulté avant de signer, ainsi que les Brésiliens Adriano et Talisca.
Stoppeur intraitable, relanceur appliqué et impérial dans les airs, Pepe, associé en charnière centrale au Serbe Dusko Tosic, rassure derrière et permet aux latéraux Caner Erkin et Adriano de monter l'esprit tranquille.
Premier match, premier penalty
Son caractère bouillant est parfaitement adapté à un championnat réputé volcanique, comme l'illustre la pluie de cartons (cinq rouges) qui s'est abattue lors du derby Fenerbahçe-Besiktas remporté par les Canaris le mois dernier.
Si Pepe n'a pas été sanctionné pendant le derby, il s'était fait remarquer dès son premier match officiel en provoquant un penalty en fin de rencontre qui avait coûté la Supercoupe à Besiktas (défaite 2-1 contre Konyaspor).
Après avoir rudoyé les fines lames de la Liga, Pepe fait désormais parler les muscles en Turquie. Il aura fort à faire, avec l'arrivée récente de plusieurs joueurs de qualité, comme Bafé Gomis (Galatasaray) ou encore Vincent Janssen et Mathieu Valbuena (Fenerbahçe).
Sa rage de vaincre, sa "grinta", en ont déjà fait le chouchou des supporters de Besiktas. Une véritable marée de fans en noir et blanc avait accueilli le joueur à son arrivée à l'aéroport à Istanbul, l'été dernier.
"Au Real Madrid, on devait s'auto-motiver pour jouer, les supporters n'étaient pas aussi passionnés", confiait récemment Pepe. "Ici, le public est tel que tu es naturellement motivé pour bien faire les choses."
Nul doute que ses émoluments y contribuent aussi : le défenseur percevra sur deux ans un salaire net, hors primes, de 9,5 millions d'euros. Ses exigences salariales semblent d'ailleurs faire partie des raisons qui ont refroidi le PSG, un temps intéressé par Pepe. Et si le Portugais finissait par donner des regrets à Paris ?