Villar, à la tête de la fédération pendant 29 ans et mis en cause dans un scandale de corruption, a été suspendu pour un an par le Conseil supérieur des sports (CSD), organe dépendant du gouvernement présidé par le secrétaire d'Etat aux Sports José Ramon Lete.
Et c'est probablement un avis du CSD favorable à l'organisation de nouvelles élections à la RFEF, qui a poussé la FIFA à mettre en garde l'Espagne. Cet avertissement est susceptible d'entraîner une suspension de l'équipe nationale, une menace jugée "sérieuse" par Villar, qui a accusé le gouvernement d'être seul responsable.
"Je n'ai pas été suspendu correctement et je devrais être en train de présider la RFEF. Je crois que M. Lete doit reconsidérer la situation dans laquelle il a plongé le football espagnol", a déclaré Villar (67 ans) lors d'une conférence de presse à Madrid.
La RFEF et le gouvernement ont pour leur part assuré vendredi que la participation de la 'Roja' au Mondial 2018 n'était pas remise en cause et qu'une réunion conciliatrice se tiendrait bientôt avec la Fifa et l'UEFA.
Lors de cette conférence de presse organisée dans une ambiance tendue et assez surréaliste, l'ancien vice-président de la FIFA et de l'UEFA a assuré n'avoir "commis aucun délit" et réclamé son retour aux affaires.
"Si je (...) n'ai pas démissionné de la RFEF, c'est que je crois que la présidence de la RFEF est mieux défendue en étant actif", a poursuivi l'ancien patron du football espagnol, qui a multiplié les prises de bec avec les journalistes présents.
"Il y a des gens qui veulent ma tête sur leur mur, comme celle d'un taureau ou d'un cerf. Je me sens un lépreux", a-t-il asséné.
Selon la justice espagnole, Angel Maria Villar est soupçonné d'avoir mis en place une structure qui permettait de détourner des fonds au profit de ses proches ou de lui-même.
La présidence de la RFEF est actuellement occupée par Juan Luis Larrea, ancien trésorier de l'ère Villar, et le poste nourrit toutes les convoitises alors qu'une motion de censure a été déposée contre l'actuelle direction.