Deschamps : "Je considère l'Allemagne au dessus de nous"

Didier Deschamps a débuté par une allocution pour rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.

"Permettez moi d'avoir une pensée pour tous ceux qui ont été touchés de près ou de loin par les attentats il y a deux ans. Je n'oublierai jamais ces moments d'angoisse et de larmes. Je n'oublierai pas non plus la chaîne de solidarité qui s'en est suivie".

Alexandre Lacazette est-il touché par ses difficultés en équipe de France ?

"Touché, je ne pense pas que ce soit le mot. Pendant une période il n'était pas dans le groupe France. À lui de faire le maximum, comme chaque joueur. Le niveau international demande des exigences encore plus élevées mais si je le sélectionne c'est que j'ai confiance en lui et que je pense qu'il est capable de faire de bonnes choses, il le sait".

Vous sentez-vous au même niveau que l'Allemagne ?

"Je considère que l'Allemagne est au dessus de nous. Par leur vécu ces dernières années, il y a une expérience commune. Le niveau international demande du temps, il n'y a qu'à voir le début de leur avanture qui a commencé en 2004-2006 et ils ont connu le titre suprême 8 ans plus tard. Les joueurs cumulent les titres et les Ligues des champions. Sur ce plan là on est encore en déficit. Chaque match, chaque rassemblement leur permet de progresser". 

Les Bookmakers ont placé la France favorite, qu'en pensez-vous ?

"Ils ne doivent pas être français... (rires). Je ne sais pas, ils prennent des risques peut-être. C'est quelque chose de plutôt flatteur. En dehors de nos frontières, beaucoup de spécialistes reconnaissent de la qualité à travers ce qu'on a pu faire". 

Doit-on envisager un changement de système demain ? 

"C'est probable. Vous le verrez demain". 

Dans quelle mesure est-ce important de repasser à 3 au milieu face aux meilleurs équipes du monde ?

C'est un rapport de force. On peut être performants en 4-3-3 ou 4-4-2 mais au niveau international peu d'équipes l'utilisent. On l'a utilisé en cours d'Euro et on l'a maintenu. Mais il n'y a pas un seul schéma. L'Allemagne varie, à 3 ou à plus. Il n'y a pas un seul système pour une équipe. On doit être capable de modifier pour surprendre l'adversaire. 

La performance de Benjamin Pavard face aux Gallois vous donne-t-elle envie de le titulariser demain ?

"Il a fait une mi-temps pour une première sélection, c'est très satisfaisant. C'était important pour moi de le voir. Il a la possibilité pour demain aussi même si c'est un très jeune joueur. Il a tiré profit des 45 minutes qu'il a eu. Il y a un potentiel chez lui, il a encore des étapes à franchir. Il est susceptible de commencer au même titre que les 23 qui sont là". 

Que pensez-vous du niveau de la Bundesliga ? 

"Je trouve que le championnat allemand est de très bonne qualité. Certains joueurs français y jouent, que ce soit Kinglsey et Corentin au Bayern où il y a des exigences sur le plan national et international ou Benjamin qui est à Stuttgart. Traditionnellement il y a toujours eu des joueurs français en Bundesliga et je trouve que c'est une bonne chose. les clubs sont très bien organisés avec des exigences quotidiennes élevées qui se rapprochent de celles que l'on a au niveau international".