Eric Dier sera votre capitaine mardi. Qu'apporte-t-il à votre équipe?
"Il a une bonne compréhension tactique et c'est un bon relais sur le terrain pour les questions tactiques. Eric peut régler les problèmes sur le terrain. (...) Il n'y a pas que le terrain qui compte pour moi. Nous voulons que tout le monde se sente plus responsable. On recherche quelqu'un qui donne le ton juste à la salle (de musculation), lors des séances de récupération, etc. On veut quelqu'un de respecté pour son professionnalisme et capable de représenter l'Angleterre hors des terrains."
Craignez-vous Neymar et l'attaque brésilienne en général ?
"Il va falloir être malin dans notre schéma. Il n'en reste pas moins qu'il va falloir faire face à ses joueurs en un-contre-un. (...) Il faudra avoir le bon ton, être prêt pour les transitions. Et ensuite, il faudra défendre individuellement sur lui (Neymar)."
Vaut-il les 222 millions d'euros déboursés par le PSG ?
"S'il y en avait un (qui les vaut), ce serait lui."
Le Brésil a un jeu bien différent de l'Allemagne. Vos jeunes joueurs sont-ils intimidés ?
"Nos joueurs pensent que c'est une belle opportunité de se tester contre les meilleurs. L'Allemagne est une machine bien huilée, au jeu de passes rapide. Avec le Brésil, les problèmes viennent de leurs individualités, ce qui le rend moins prévisible. On ne peut pas se préparer de la même façon. (Les Brésiliens) ont une belle organisation depuis l'arrivée du nouveau sélectionneur (Tite, NDLR). Ils n'envoient plus autant de gars en attaque et sont donc moins vulnérables en contre-attaque. (...) Ils sont robustes physiquement, ce qui est important lors des grands tournois. Nous sommes un peu différents. Mais nous n'en sommes qu'au début de notre cheminement. Vendredi, c'était un match encourageant."
Comment comptez-vous battre le Brésil ?
"Si nous sommes courageux avec le ballon, nous pouvons nous créer des occasions. Il faudra être intrépide, ne pas se contenter de défendre toute la soirée. Contre l'Allemagne, la possession c'était du 50-50. Je pense que nous pouvons faire la même chose contre le Brésil."
Qu'avez-vous retenu du match de vendredi ?
"L'intrépidité avec laquelle nous avons abordé ce match ballon au pied. Tactiquement, on a été bien organisé sans le ballon. Nous n'avons concédé que trois buts lors des qualifications (pour le Mondial-2018), ce qui est un record en Europe. Mais nous n'avions été fluides avec le ballon et tactiquement justes que sur quelques matches. Et vendredi soir, nous l'avons été, comme c'est souvent le cas avec une défense à trois. C'est pour ça que nous sommes revenus à ce dispositif. Ce n'est qu'un match, donc ne nous emballons pas. Mais j'ai vu plus des jeunes joueurs en un match que d'autres joueurs en plusieurs matches."
Quels changements allez-vous apporter mardi ?
"La structure de l'équipe était bonne, donc je ne veux pas faire trop de changements. (...) Mais nous devrions expérimenter un peu. Nous allons jouer contre une top, top équipe, on n'a pas si souvent que ça les occasions pour tester les joueurs."
Comment pensez-vous que votre équipe va se comporter en Russie ?
"Je ne voyais pas autant d'espoir il y a encore deux mois. C'est l'un des obstacles à abattre, l'autre est de donner l'opportunité aux jeunes. S'ils sont bons, alors nous devons leur donner l'espoir. Les performances sont encourageantes car je vois des jeunes joueurs qui croient en eux. Ils apportent de l'enthousiasme, sans aucun cynisme. Parfois c'est un avantage, dans d'autres situations, ça peut être un désavantage."